Le G7 Finances a proposé, samedi, la création d’un taux plancher mondial de 15% sur les bénéfices pour l’impôt sur les sociétés. Si Amazon a salué la décision de stabiliser le système fiscal mondial, les experts affirment que le géant du e-commerce pourrait être en mesure d’éviter de payer davantage d’impôts.
En effet, l’accord oblige les entreprises à payer un pourcentage de leurs bénéfices sur les marchés où elles réalisent des ventes importantes, malgré une présence minimale des entreprises. Or, selon un communiqué des ministres du G7, cela ne s’appliquerait qu’aux « bénéfices dépassant une marge de 10% pour les entreprises multinationales les plus grandes et les plus rentables ».
Cette précision a une importance cruciale, puisqu’elle pourrait exclure la firme créée par Jeff Bezos. Amazon a une capitalisation boursière de 1600 milliards de dollars et a réalisé un chiffre d’affaires de 386 milliards de dollars l’an dernier. Cependant, sa marge bénéficiaire n’est que de 6,3%, notamment du fait d’investissements colossaux.
La proposition du G7 Finances va encore faire l’objet de nombreuses discussions. Affaires à suivre…
The Guardian / 6 juin 2021
