Le 3e vice-président de Metz Métropole, Henri Hasser, qui s’est impliqué dans le projet d’implantation d’Amazon sur l’ancienne base aérienne de Frescaty depuis ses débuts, en 2017, défend ce choix stratégique pour son territoire.
D’abord, l’ampleur du projet, colossale, va permettre de créer 2 à 3 000 emplois, sur 156 000 mètres carrés, dont 5 000 de bureaux. » Le site sera une plateforme logistique où seront assemblées les commandes avant d’être distribuées vers les clients finaux », explique Henri Hasser. « Les bureaux seront remplis. On va avoir des préparateurs de commande, de la manutention, mais aussi des emplois qualifiés […] Il faut aussi penser à toute l’activité autour, qu’une telle implantation va générer : de la logistique, de la sécurité du site, des assurances, des logements, des infrastructures… Tout le territoire va en bénéficier.
Un booster de vente pour les commerçants
Henri Hasser refuse que l’on attribue tous les maux à Amazon. L’élu constate que les évolutions de la société et du commerce existaient déjà avant Amazon. « Pour les commerçants, Amazon est un booster, un outil de vente. J’aime aller en boutique, toucher ce que j’achète. Mais j’ai 67 ans. Les jeunes aujourd’hui n’aiment plus aller les samedis faire les boutiques. Le téléphone est devenu un magasin universel. On veut les choses rapidement, livrées… La mutation de la distribution est profonde. Dans cette révolution de la distribution, bénéficier d’une telle usine logistrielle chez nous est primordial. C’est l’avenir ».
La Semaine / 22 février 2021
