Amazon a annoncé mercredi un fractionnement de son action à un pour vingt. Cette action ne change rien à la valeur intrinsèque de l’entreprise. Apple et Tesla ont également eu recours au fractionnement d’actions en 2020 pour en réduire le prix.
Amazon a procédé à trois fractionnements au cours des deux et demi qui ont suivi son introduction en bourse en 1997, puis a mis fin à cette pratique.
La scission permet d’atteindre trois objectifs intéressants :
Dans un premier temps, elle permet d’élargir le pool des actionnaires potentiels à davantage de petits porteurs. A la clôture du Nasdaq mercredi soir, l’action Amazon valait 2785,5 dollars. Divisée par 20, l’action deviendra plus facile à acheter.
Andy Jassy répond également à la demande de ses employés. Alors que la pénurie de main-d’œuvre fait rage outre-Atlantique, Amazon va pouvoir plus facilement récompenser et motiver son personnel avec l’octroi de paquets d’actions.
Enfin, le fractionnement augmente les chances d’inclusion du titre dans l’indice phare des trente valeurs industrielles du Dow Jones. Il est en effet quelque peu anachronique qu’Amazon, numéro un du e-commerce et des services dans le cloud, n’y figure pas déjà. La méthode de calcul de Dow Jones, qui prend en compte la valeur absolue de l’action dans sa pondération, explique l’absence d’Amazon à ce jour.
Le Figaro / 10 mars 2022
