New York offre un exemple – taille XXL – de la stratégie mise en œuvre par Amazon dans les grandes aires urbaines, tout spécialement depuis le début de la pandémie, voici maintenant une année.
La pandémie a provoqué à New York, comme ailleurs aux États-Unis et dans le monde, une énorme augmentation des achats en ligne, qui n’a pas diminué depuis, même dans une ville où les magasins ne sont jamais loin : les personnes qui achetaient déjà en ligne le font davantage, tandis que les personnes qui s’y sont mises ont été séduites par les avantages du e-commerce.
New York, avec son aire urbaine à la fois très étendue et très dense, a constitué un test grandeur nature pour Amazon dans ses capacités d’organisation logistique et de livraisons. Depuis un an, Amazon a acquis neuf entrepôts supplémentaires dans la ville, et encore une vingtaine dans les environs de la ville tentaculaire. De quoi distancier très sérieusement la concurrence, à commencer par Walmart et Target.
De fait, New York compte environ 128 millions de pieds carrés (environ 11 millions de m²) d’espace industriel, soit moins que la plupart des villes moyennes : Indianapolis, dix fois moins peuplée, en compte le double ! Les colis arrivent en général à New York via les États voisins, New Jersey et Pennsylvanie, où les prix au m² sont bien moindres. Mais avoir des entrepôts dans la ville réduit les frais de livraison de 20%…
Environ 2,4 millions de colis sont livrés chaque jour à New York, près d’un demi-million de plus qu’avant la pandémie, une prouesse dans une ville connue pour ses embouteillages. Et Amazon est à la baguette, en se positionnant au plus proche des clients, pour fournir le niveau de service auquel ils s’attendent maintenant.
The New York Times / 4 mars 2021