Avec Amazon Care, le géant du e-commerce a lancé depuis environ deux ans un service de téléconsultations aux États-Unis. Celui-ci permet à toute personne malade de solliciter un échange vidéo avec une infirmière, et si nécessaire, avec un médecin. En cas de prescription de médicaments, ceux-ci sont rapidement livrables par Pillpack, société de vente de médicaments détenue par Amazon.
Et si Amazon Care ne s’arrêtait pas là ?
L’étape suivante pourrait consister à faire venir médecins et équipements directement chez le patient, pour procéder à des examens poussés en cas de besoin, comme des imageries médicales : en somme, faire venir l’hôpital directement chez le patient ! « La perspective de ne pas avoir à prendre rendez-vous, se déplacer jusqu’à l’hôpital et y attendre devrait en séduire plus d’un ».
Le succès de l’e-santé a été significativement boosté récemment, mais il préexistait déjà avant la pandémie, notamment en Chine. Dans l’Empire du Milieu, plusieurs milliers d’hôpitaux sont connectés à la plateforme WeDoctor. Et la demande en télémédecine n’est pas prête de se tarir : la classe moyenne chinoise compte 300 à 400 millions de personnes, qui sont souvent confrontées à des difficultés d’accès aux hôpitaux, pour des raisons géographiques ou financières. Raisons pour lesquelles les autorités sanitaires du pays ont largement encouragé le recours à la télémédecine, et ouvert le remboursement des téléconsultations.
La Croix / 24 août 2021