Rufus, l’assistant d’achat d’Amazon, fait désormais des suggestions de produits. Le problème est qu’il peut se tromper.
L’assistant est bien visible pour tous les clients américains, et en version bêta pour certains clients en France sur l’application Amazon. Il est visible sous la forme d’un bouton en bas à droite.
Aux États-Unis, Rufus a pris la confiance : il a commencé à répondre aux questions avec des recommandations de produits. Il montre désormais un ou plusieurs produits spécifiques, que les clients peuvent acheter en deux clics. Auparavant, il répondait avec des liens vers les résultats de recherche à partir desquels l’acheteur devait choisir le produit.
Simplifier l’acte d’achat à l’extrême
Le hic, c’est qu’à l’instar de tous les systèmes basés sur l’IA générative, Rufus peut parfois se tromper très largement.
Par exemple, si on lui demande les options les moins chères, il répondra avec des articles qui ne sont pas forcément les moins chers. Si on lui demande les meilleures chaussures de course pour marathon, il répondra avec des options qu’aucun coureur ou entraîneur ne recommanderait.
Amazon travaille à résoudre ce problème, et ils ne sont pas les seuls. En octobre, Google a déployé des modifications sur Google Shopping, qui utilise l’IA pour recommander des produits, résumer les avis et suggérer des articles pertinents.
L’intelligence artificielle promet d’analyser l’énorme catalogue d’Amazon, pour éviter aux acheteurs d’avoir à cliquer, regarder des vidéos et lire des avis. Une fois qu’Amazon aura ajouté un bouton d’achat à la réponse de l’IA, l’achat d’un produit ne nécessitera qu’un seul clic. Rappelons que depuis septembre, Amazon a commencé à intégrer des publicités dans Rufus.
La vrai boite d’achat
Si les interfaces d’IA remplacent la recherche (un avenir lointain et apparemment impossible, mais qui se concrétise déjà lentement), les algorithmes d’Amazon et de Google gagneront encore plus de pouvoir. Le choix de Rufus pourrait devenir la nouvelle Buy Box.
Marketplace Pulse / 6 novembre 2024
