Amazon a publié ses résultats du premier trimestre le 1er mai, et ils se sont révélés meilleurs que prévu, grâce notamment au dynamisme de sa section cloud. Le géant du e-commerce a toutefois communiqué des prévisions inférieures aux projections du marché pour le second trimestre, en raison d’un contexte international incertain.
Le bénéfice net d’Amazon a bondi de 64% par rapport à l’an dernier, atteignant 17,1 milliards de dollars. Le bénéfice net par action atteint 1,59 dollar, bien supérieur au 1,37 dollar anticipé par les analystes.
La croissance du géant américain est largement imputable au cloud, en progression de 17%. Cependant, Microsoft et Alphabet ont connu, sur la même période, une croissance plus soutenue de leurs propres sections cloud. Toujours est-il que Amazon Web Services (AWS) fournit près de 19% des revenus de l’entreprise.
Le chiffre d’affaires s’élève à 155,7 milliards de dollars, soit 8,6% de mieux qu’au premier trimestre 2024.
Des perspectives mesurées pour le T2
Si le géant du e-commerce anticipe un chiffre d’affaires compris entre 159 et 164 milliards de dollars au 2e trimestre, soit un peu mieux que les estimations des analystes, le bénéfice opérationnel attendu, entre 13 et 17,5 milliards de dollars, est lui inférieur à celui annoncé par les analystes. En 2024, le bénéfice au T2 s’était établi à 14,7 milliards de dollars.
« Compte tenu du contexte de marché et de l’incertitude économique et politique, ce n’est pas du tout surprenant », a commenté Neil Saunders, analyste de GlobalData. « Mais cela pose la question de savoir comment Amazon va encaisser les décisions qui sont prises actuellement » par le gouvernement, a-t-il ajouté, en particulier les droits de douane imposés par Donald Trump aux partenaires commerciaux des États-Unis.
La Bourse de New York a mal réagi à ces prévisions. Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture, le titre lâchait plus de 2%.
« Amazon est mieux placé que beaucoup de détaillants pour faire face aux droits de douane », a estimé Neil Saunders, car il est celui « vers lequel les consommateurs vont se tourner si les choses se dégradent. »
The Media Leader / 5 mai 2025
