Un an après la mise en œuvre des frais de port obligatoires sur les livres, le directeur général d’Amazon France est revenu sur ce qu’il estime être une mesure qui » pénalise la lecture » dans le pays et surtout dans les campagnes.
Il y a tout juste 1 an, des frais de port fixes de 3€ ont été mis en place en France. L’objectif de cette mesure ? Protéger les librairies physiques et indépendantes, notamment face à Amazon. Mais pour ce dernier, la mesure n’a que marginalement favorisé les libraires. Par contre, elle a négativement impacté la lecture en France, et notamment dans les campagnes, où les libraires physiques sont absentes.
« un livre de poche qui vaut 7,50 euros, dans une des 90% de communes où il n’y a pas de librairie, vaut 10,50 euros désormais » affirme Frédéric Duval, avant de poursuivre : « une enquête Ifop, que nous venons de commissionner auprès de 12 000 Français, montre qu’environ six personnes sur dix disent que cette mesure a affecté leur pouvoir d’achat, et qu’environ quatre personnes sur dix disent qu’elle va réduire sa consommation de livres en conséquence ».
Mais alors, que propose Amazon ?
Frédéric Duval suggère d’adopter une mesure prise par certains de nos voisins européens, à savoir la mise en place d’un « tarif spécial d’expédition des livres permettant aux libraires d’expédier des livres sur le territoire à des prix réduits ».
Amazon France a déposé un recours sur cette mesure de frais fixe devant le Conseil d’État, « parce que sur le principe, nous sommes contre pénaliser la lecture et les lecteurs en France ».
France Info / 7 octobre 2024