Amazon est connue pour être une entreprise où les idées et stratégies sont longuement détaillées dans des mémos complets de plusieurs pages. Les messages courts et rapides de l’application de communications cryptées Signal ne sont pas le lieu idéal pour des discussions commerciales significatives, et pour des textes narratifs structurés.
Tel est l’un des arguments avancés par Amazon pour répondre aux allégations de la Federal Trade Commission (FTC), le gendarme de la concurrence américain, concernant l’utilisation de Signal par les dirigeants d’Amazon. Cette application est entre autres connue pour sa fonction de « disparition de messages ».
Amazon affirme, dans sa réponse déposée lundi 13 mai au tribunal de district américain de Seattle, que Signal est « un moyen d’attirer l’attention de quelqu’un ou d’avoir des échanges rapides sur des sujets sensibles comme les relations publiques ou les ressources humaines ».
Il n’y a rien à voir
Pour la FTC, ces messages privés entre dirigeants pourraient être plus révélateurs que des notes de service. Mais Amazon affirme qu’il n’y a aucune preuve que des messages pertinents ont été perdus, ou que Signal a été utilisé pour dissimuler des communications. L’entreprise affirme que « l’explication la plus logique est que de tels messages n’ont jamais existé ».
Amazon affirme coopérer intégralement avec la FTC, qui dispose d’une image complète de la prise de décision de l’entreprise, avec pas moins de 1,7 million de documents provenant d’e-mails, d’applications de messagerie ou encore d’ordinateurs portables, et de plus de 100 téraoctets de données.
GeeekWire / 14 mai 2024
Pour aller plus loin
Le procès antitrust voulu par la FTC contre Amazon ne se tiendra pas avant 2026, au plus tôt