Frédéric Duval, le directeur général d’Amazon France, a publié une nouvelle tribune au sujet de la taxe de 3€ pour les achats de livres en ligne, entrée en vigueur il y a 2 ans. Que ce soit au niveau économique, ou au niveau de la politique publique en matière de lecture, il ne ménage pas ses critiques envers la mesure.

Les conséquences de la hausse des prix sur les achats de livres étaient prévisibles dès le départ, selon Frédéric Duval : « Si le livre n’est pas un produit comme les autres, il n’échappe pour autant pas aux lois de l’économie. Augmenter le prix des livres en France ne pouvait que détourner les Français de la lecture. »
Depuis l’instauration de ces frais de port de 3 balles sur les achats de livre en dessous de 35€, la lecture a diminué en France, plus que chez tous nos voisins européens. Le directeur d’Amazon France remarque qu’à contrario, les ventes de livres ont progressé de 6% en 1 an en Espagne. Qu’ont-ils fait de différent par delà les Pyrénées ? L’Espagne « a introduit récemment des frais de port préférentiels pour les envois postaux de livres ». L’exact inverse de la voie choisie dans l’Hexagone.
Les ventes de livres ont diminué de 3% en volume en 2024, pour la seconde année consécutive. Mais est-ce que les clients (restant) se sont reportés vers les librairies indépendantes, comme espéré par le législateur ?
« Lorsque les lecteurs se déplacent dans des magasins physiques pour éviter les frais de port, seulement 26% d’entre eux privilégient des librairies indépendantes, tandis que 70% choisissent les hypermarchés et les grandes chaînes culturelles. »
Les plus de 100 millions d’euros dépensés par les lecteurs Français en frais de port n’ont donc pas servi à améliorer la santé économique du secteur. Ni à populariser la lecture.
Il est temps, pour Frédéric Duval, d’unir les points de vente physiques et la vente en ligne, plutôt que de les opposer, dans un objectif commun : la lecture pour tous.
About Amazon / 8 décembre 2025



