Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, a acheté le Washington Post en 2013. Mais c’est la première fois qu’il met fin à la tradition du journal, qui veut que le Post s’engage en soutenant un candidat à l’élection présidentielle américaine.
Jeff Bezos a défendu sa position dans une chronique publiée lundi 28 octobre. Il a notamment affirmé qu’aucune contrepartie d’aucune sorte » n’était à l’œuvre dans sa décision. Pourtant, les rédacteurs en chef du « Post » avaient déjà rédigé une approbation de la vice-présidente Kamala Harris. Jeff Bezos a donc décidé qu’elle ne serait pas publiée.
Jeff Bezos a cité le manque de confiance du public envers l’indépendance des médias, et déclaré que le journal devait accroître sa crédibilité. Avant d’ajouter :
« Les soutiens présidentiels ne font rien pour faire pencher la balance d’une élection. Aucun électeur indécis en Pennsylvanie ne dira : « Je soutiens le soutien du journal A ».
Bezos a admis qu’en ce qui concerne l’apparence de conflit, il n’est « pas un propriétaire idéal » du Post.
« J’ai écrit un jour que le Post était un « complexifiant » pour moi. C’est le cas, mais il s’avère que je suis aussi un complexifiant pour le Post. »
Cette décision n’intervient qu’à quelques jours de l’élection, qui se tiendra le mardi 5 novembre. Dans ce contexte, plus de 200 000 personnes auraient annulé leur abonnement au Post, ce qui représente 8% des 2,5 millions d’abonnés payants au journal.
GeekWire / 28 octobre 2024