L’entreprise de Seattle conteste le vote qui a eu lieu dans un entrepôt de New York le 1er avril. Sur les 8 325 travailleurs de l’entrepôt JFK8, 4 852 salariés ont glissé un bulletin dans l’urne : le oui pour rejoindre l’Amazon Labor Union (ALU) l’a emporté par 2 654 voix contre 2 131.
Amazon a jusqu’au 22 avril pour présenter des preuves argumentant ses objections. D’après des documents officiels déposés jeudi auprès de l’agence fédérale chargée du droit du travail (NLRB), Amazon a demandé plus de temps pour soumettre des objections étayées au scrutin. Le géant du commerce en ligne accuse notamment des militants de l’ALU d’avoir « intimidé » des salariés.
Amazon considère que l’ALU a « menacé des employés pour les forcer à voter oui », que l’ALU a « fait campagne auprès des employés dans la file d’attente pour voter » ou les a « intimidés », et aussi que des militants de l’ALU « ont menacé des immigrants » en avançant le risque qu’ils perdent « leurs avantages sociaux s’ils ne votaient pas en faveur du syndicat ».
« C’est absurde », a réagi l’avocat Eric Milner au nom du syndicat. « Les employés se sont exprimés et leurs voix ont été entendues. Amazon choisit (…) de retarder le processus pour éviter l’inévitable : la négociation d’un contrat d’entreprise ».
Le Monde / 8 avril 2022